MA PENSEE EST-ELLE LIBRE...ET JUSTE?
Cet article, provoqué par un atelier philo en date du 5 février, sur le thème "Peut-on entraver la liberté de penser?" a donné lieu à quelques éphémérides susceptibles de commentaires, qui seront ainsi rendus plus faciles à intégrer. il est entre autres constitué de ces éphémérides et de deux contributions dont celle de Mustapha, par la présentation du thème qu'il avait lui-même proposé.
1) Cf. article EPHEMERIDES le 11/03/2014:
2) Cf. article EPHEMERIDES le 11/02/2014:
Cet article, provoqué par un atelier philo en date du 5 février, sur le thème "Peut-on entraver la liberté de penser?" a donné lieu à quelques éphémérides susceptibles de commentaires, qui seront ainsi rendus plus faciles à intégrer. il est entre autres constitué de ces éphémérides et de deux contributions dont celle de Mustapha, par la présentation du thème qu'il avait lui-même proposé.
1) Cf. article EPHEMERIDES le 11/03/2014:
2) Cf. article EPHEMERIDES le 11/02/2014:
Nous semblons plus préoccupés par le fait de savoir si notre pensée est libre, que par le fait de savoir si elle est juste. Mais qu'est-ce qu'une pensée juste ? La liberté de la pensée est-elle une condition nécessaire à l'élaboration d'une pensée juste ?
3) Présentation de Mustapha, le 04/02/2014 :
"La Liberté de Pensée est le Droit que possède chacun d’employer comme il l’entend ses Facultés Réflexives, à l’aide de sa Raison Critique, mais aussi de ses Émotions ou ses Potentialités Créatrices. Par suite, c’est le Droit d’avoir, sur tous sujets, des Idées, des Avis des Opinions personnelles, et des Convictions.
"La Liberté de Pensée est le Droit que possède chacun d’employer comme il l’entend ses Facultés Réflexives, à l’aide de sa Raison Critique, mais aussi de ses Émotions ou ses Potentialités Créatrices. Par suite, c’est le Droit d’avoir, sur tous sujets, des Idées, des Avis des Opinions personnelles, et des Convictions.
L' Individu est-il Libre de ses Pensées ?
Jouit-il pleinement de sa Liberté ?
Pour Descartes, si on conçoit la Liberté comme
absence d’Entraves, force est de reconnaître que notre Pensée n'est jamais
entravée, nous l'éprouvons toujours comme parfaitement Libre.
Que penses-tu de ce que pense Descartes? Pourquoi?(11/02/2014)
Que penses-tu de ce que pense Descartes? Pourquoi?(11/02/2014)
Selon Kant, (même remarque que ci-dessus pour Kant: qu'en penses-tu? pourquoi?) la Liberté de Penser semble
absolument inaliénable : on peut à la rigueur me Forcer à Faire ceci ou cela, et même à.Dire ceci ou cela, mais personne ne pourra jamais me
Contraindre à Croire ce que je ne veux pas croire ou à Penser ce que je ne veux
pas penser. On peut néanmoins remarquer le lien étroit qui unit la Liberté de
Penser à la Liberté Extérieure, et notamment à la Liberté d’Expression :
car notre Pensée est étroitement liée à notre Capacité de Communiquer et
d’Echanger avec les Autres."( cela risque bien de t'amener à relativiser ce que tu disais plus haut...)
"Peut-on entraver la liberté de penser?"
C'est le thème sur lequel ce soir, à l'atelier philo., nous essaierons de
réfléchir. Il repose sur un présupposé : que la liberté de penser existe. C'est
un présupposé qui mérite d'être interrogé. Si l'on entend par liberté de penser
la liberté d'exprimer ses pensées, le problème, au moins dans nos sociétés est
relativement simple. Il se complique déjà si l'on entend par là que je ne suis
pas normalement inquiété ( par qui? les diverses instances de pouvoir allant de
la police, la justice, jusqu'à l'opinion de mes voisins ou de mes proches? )
pour ce que je pense. Il se complique tout à fait si l'on veut dire enfin que
ma pensée est libre, et que je puis penser ce que je veux. En effet, puis-je
penser ce que je veux, ou mes pensées s'imposent-elles à moi? Suis-je l'auteur
de mes propres pensées et puis-je, sur l'instant, décider de penser
différemment de la façon dont je pense? Cela semble bien improbable. Mais
alors, d'où vient que je pense ce que je pense. Ce qui d'ailleurs ne veut pas
dire que mes pensées ne peuvent pas évoluer et que je ne suis pour rien dans
cette évolution. Mais tout cela renvoie à ma propre histoire, et insertion dans
un environnement déterminé, et relève d'un processus dont la dimension
temporelle ne peut être laissée de côté. à terme. La discussion risque d'être passionnante.
5) commentaire par Jean Claude Serres du 10/02/2014
1 - La liberté de penser = la liberté
d'exprimer ses pensées
A première vue la liberté de penser
n’est pas tributaire de celle d’exprimer sa pensée.
Ce qui contraint ma liberté d’exprimer
ma pensée est le risque encouru. J’ai le choix d’encourir ou non ce risque,
qu’il soit certain potentiel ou différé.
Cependant limiter l’expression de ma
pensée par sécurité limite la profondeur ou même l’existence des échanges, ce
qui réduit ma capacité à penser, donc ma liberté de penser(tout. à fait d'accord)( 13/02/2014) Il en est de même
de ma capacité à m’informer. Si je me méfie de la surveillance à propos de mes
sources d’information (Internet) je réduit de même ma liberté de pensée.
2 - Puis-je penser ce que je
veux.
En prenant la précaution de considérer
la multipolarité du « je » qui habite l’individu, celui-ci possède la
liberté de penser ce qu’il veut que ce soit en tant qu’acteur, sujet, personne
ou personne méta. Cette liberté de pensée est relative aux contraintes externes
qui pourraient se présenter.( qui ne cessent de se présenter)(13/02/2014) Cependant l’individu est conditionné par le flux
d’informations assourdissant dans lequel il est continuellement plongé. Il ne
détient qu’une liberté partielle de moduler ce flux car vivre exige de vivre en
société à moins de se transformer en ermite.
3 - Ma pensée est-elle libre
Si je distingue la pensée comme
appartenant à la noosphère des idées qui vivent dans le cerveau de l’individu
qui le contient, alors la pensée est libre de naître vivre et mourir dans cette
noosphère singulière en interdépendance partielle avec certains états de
consciences de l’individu. Ce faisant je ne réduit pas la pensée libre d’un
individu à ce qui émerge dans ses états de conscience ou plus exactement ce
qu’il accepte de laisser émerger.(Cette "noosphère" ne peut être close, et à l'abri des sollicitations externes de tous ordres...)(13/02/2014)
4 - Mes pensées s'imposent-elles à moi ?
La plus part des pensées s’imposent à la
conscience de l’individu. Les situations de stress ou de maladie comme la
dépression imposent certaines formes de pensées qu’il est difficile de
maîtriser, de se détacher ou d’arrêter. Les techniques de relaxation ou de
méditation permettent dans une certaine mesure, de prendre le contrôle de la
situation. Dans un autre champ de pensée, la pratique du raisonnement conscient
dans un processus d’élaboration lent permet de maîtriser le flux globale de la
pensée bien que nourri d’éléments fulgurants intuitifs qui sont jaugés dans un (double) va et viens incessant « état de conscience - non conscient » - "motivations internes-influences externes"(13/02/2014)
5 - Suis-je l'auteur de mes propres
pensées
L’individu est en partie l’auteur ou
plus précisément le jardinier de ses pensées par les contextes d’enrichissement
qu’il choisi de vivre (informations, échanges, lecture, écriture) et la
discipline intellectuelle qu’il s’impose en posture méta.
6 - Puis-je, sur l'instant, décider de
penser différemment de la façon dont je pense ?
Cette posture méta de prise de recul sur
la façon dont l’individu pense la façon dont il pense impose de développer des
grilles d’écoutes de soi et des autres, la pratique de l’introspection
immédiate ou en différée. C’est un cheminement possible mais difficile et
demandant souvent un apprentissage spécifique que ce soit pour les
raisonnements logiques ou tout autre forme de pensée. Ces grilles d’écoutes
internes et externes visent à faire ressortir et à évaluer la pertinence des
différents conditionnements internes et externe qui formatent les [Cerveaux -
Imaginaires].( O.K. C'est pour moi d'ailleurs un moment essentiel de la pratique philosophique...)(13/02/2014)
Jean Claude
6) En définitive, on en revient toujours à cette notion de libre-arbitre : puis-je décider de ne ps dire, de ne pas penser, de ne pas faire ce que je suis en train de dire, de penser ou de faire... C'est le processus de la décision qu"il convient alors d'analyser; Jeannerod dans "le cerveau volontaire" doit pouvoir nous y aider.
6) En définitive, on en revient toujours à cette notion de libre-arbitre : puis-je décider de ne ps dire, de ne pas penser, de ne pas faire ce que je suis en train de dire, de penser ou de faire... C'est le processus de la décision qu"il convient alors d'analyser; Jeannerod dans "le cerveau volontaire" doit pouvoir nous y aider.